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Quelques expressions françaises sur le thème du tabac...

Publié le 03/12/2015

 

Le mot « tabac » a eu de nombreux sens depuis le début du XIXème siècle et si on le retrouve dans « faire un tabac », « passer à tabac » ou « un coup de tabac » (un orage soudain qui met en difficulté un bateau en mer), on le retrouve aussi indirectement dans d’autres expressions encore plus imagées telles que « casser sa pipe ». Mais d’où viennent ces expressions ? C’est ce que nous allons découvrir !

Faire un tabac

Faire un tabac est employé pour dire que quelqu’un ou quelque chose comme un artiste, une production artistique ou un produit a remporté un franc succès.

Origine de l'expression : L'origine de cette expression officialisée en 1970 est incertaine. Elle est semblable à « avoir le gros tabac » qui, au début du XXème siècle, voulait dire « être très applaudi », pour un comédien de théâtre. Ici, « tabac » viendrait de l’occitan « tabassa » ou « tabasta » (frapper à grands coups, cogner, faire du bruit) que l’on identifie facilement aujourd’hui avec « tabasser ». Ce « tabas » aurait été confondu avec « tabac » du fait de leur homonymie.

Si c’est là l’origine de l’expression, c'est que le bruit du tonnerre (du « coup de tabac ») aurait par extension, été comparé à l'explosion de bruit que provoquent les applaudissements dans une salle à la suite d'une représentation, acclamant celui qui fait un tabac. Cela peut aussi évoquer les tapements de pieds qui accompagnent les applaudissements pour faire un maximum de bruit, proportionnel à la joie du public.
De plus, une « claque », au théâtre, était un groupe de « claqueurs » payés pour applaudir. Et les applaudissements sont bien une succession de claques, donc de coups, de ceux qu'on peut donner à quelqu'un qu'on passerait à tabac. Tout se recoupe !

Passer à tabac

Rouer de coups. Passer à tabac une personne, c’est la frapper violemment et cela se dit souvent pour désigner la bastonnade que s’accordent certaines forces de l’ordre sur les gens (notamment dont ils veulent obtenir des aveux).

Origine de l'expression :

Les premiers emplois de cette expression datent du XIXème siècle, mais son origine remonte à bien plus longtemps.

Le radical tabb- comporte la notion de frapper, d’où « tabasser ». À l’origine, il n’était donc pas question du tabac. Mais une autre explication est proposée : les policiers qui parvenaient à obtenir des aveux étaient récompensés par du tabac. Même si cette dernière explication semble plus prosaïque, l’expression exprime toujours une idée de violence, de coups volontaires.

Exemple :
 « Nous l’avons gardé à votre disposition et vous pourrez venir le chercher quand il vous plaira.
- L’avez-vous passé à tabac ? demanda la voix sèche. » Le Sursis, Jean Paul Sartre

Casser sa pipe

L'expression « casser sa pipe » est aujourd’hui utilisée pour dire de quelqu’un est décédé. Mais saviez-vous que cette formule serait peut-être née sous le Premier Empire ? Si l’origine de l’expression n’est pas certaine, deux hypothèses dominent.

Origine de l'expression : Cette expression date du Premier Empire, au cours duquel, sur les champs de bataille, les soldats étaient souvent gravement blessés par balles, coups de sabre ou de baïonnette, ou par éclats d’obus. Comme les antibiotiques n’existaient pas, l’amputation était la seule solution pour éviter une infection puis gangrène. Mais au début du XIXème siècle, l’anesthésie n’existait pas... Les soldats pouvaient boire de grandes goulées d’eau de vie mais cela n’était pas suffisant pour atténuer la douleur. On leur plaçait alors une pipe en terre cuite entre les dents pour qu’ils la mordent et ne crient pas. Si l’opéré succombait à l’opération, sa mâchoire se décontractait, libérant la pipe qui tombait par terre et se cassait. Le soldat, en mourant, avait bien cassé sa pipe. Si la métaphore a d’abord été utilisée par les militaires, elle est peu à peu entrée dans le langage courant.

Ce qui aurait causé la plus grande utilisation de cette expression serait sans doute la mort de Mercier, comédien de boulevard qui jouait le rôle du marin Jean Bart et avait l’habitude de fumer le brûle-gueule du marin, la pipe, pour faire « plus vrai ». Un soir, pendant une représentation, la pipe lui tomba des lèvres et le comédien s’écroula. La pipe était cassée et l’acteur était mort.

http://www.expressio.fr/expressions/faire-un-tabac.php - consulté en novembre 2015

http://www.expressions-francaises.fr/expressions-francaises/7-f/136-faire-un-tabac.html - consulté en novembre 2015

http://www.dicoz.fr/passer-a-tabac-dou-vient-cette-expression/ - consulté en novembre 2015

http://www.expressio.fr/expressions/passer-a-tabac.php - consulté en novembre 2015

https://fr.wiktionary.org/wiki/passer_%C3%A0_tabac - consulté en novembre 2015

http://www.defense.gouv.fr/actualites/articles/casser-sa-pipe - consulté en novembre 2015

http://www.expressio.fr/expressions/casser-sa-pipe.php - consulté en novembre 2015

http://www.historia.fr/web/expressions/casser-sa-pipe-21-10-2010-45339 - consulté en novembre 2015

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